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2. STEVE MC QUEEN

Publié le

2. STEVE MC QUEEN

Naissance : 24/03/1930 à Beech Grove (Indiana, USA)

Décès : 07/11/1980 à Ciudad Juarez (Mexique)

Nationalité : Américain

Les débuts de Steve Mc Queen ne sont pas simples, en effet son père, aviateur acrobatique, se tue peu de temps après la naissance de son fils et le petit Mc Queen est abandonné par sa mère dans une ferme. Il sera élevé par son oncle, fermier dans le Missouri et c’est de là qu’il devient un excellent cavalier, une aisance qui lui sera très utile par la suite dans sa carrière.

A l’âge de douze ans, sa mère réapparaît et l’emmène à Los Angeles, mais les relations sont mauvaises, le jeune homme ne pardonnant pas à sa mère de l’avoir abandonné. Il passe son temps dans la rue, et ne tarde pas à intégrer les bandes de voyous qui sévissent dans le quartier. Il quitte l’école très jeune et s’engage dans la marine marchande avant d’intégrer les Marines en qualité de mécanicien.

En 1952, il suit les cours de comédie à l’Actors Studio et fait ses débuts à Broadway trois ans plus tard.

C’est en 1956, qu’il fait ses débuts au cinéma dans “Marqué par la haine” de Robert Wise, évocation de la carrière de Rocky Marciano, interprété par Paul Newman. Le rôle de Mc Queen est très réduit et il ne figure même pas au générique.

Après un rôle dans “Le Blob”, il est engagé par la télévision qui lui offre le rôle vedette de la série western “Au nom de la loi”, où il devient le chasseur de primes Josh Randall, armé de sa célèbre Winchester à canon scié. La série est très vite un succès, le jeune acteur y est excellent et bénéficie aujourd’hui encore d’un statut de série culte. Parallèlement, il est engagé par John Sturges pour le film de guerre “La proie des vautours” et c’est durant le tournage que Sturges comprend le potentiel de l’acteur et lui propose ensuite d’intégrer le casting de son prochain film : “Les sept mercenaires”.

Il y crève l’écran dans le rôle de Vin, blagueur et amateur de jolies filles, il crée déjà son futur style et sa future image. Beaucoup considèrent en effet que c’est lui qui a créé ce que l’on appelle aujourd’hui la “cool attitude”. Mc Queen comprend que ce film peut marquer un tournant décisif dans sa carrière et veut mettre tous les atouts dans son jeu. Tout d’abord en simulant un accident pour justifier son absence sur les plateaux de la série “Au nom de la loi”, mais aussi sur le tournage, où il n’a de cesse de voler la vedette à Yul Brynner, ce qui rendra leurs relations très tendues. Au bout du compte, Mc Queen sera le grand bénéficiaire du succès du film, devenant désormais une immense star. Un statut qu’il compte bien conserver et sa première réaction est de quitter le personnage de Josh Randall pour se consacrer exclusivement au cinéma.

S’il connaît un joli succès avec “L’enfer est pour les héros” de Don Siegel, il entre dans la légende en 1963 avec “La grande évasion” à nouveau mis en scène par John Sturges. Si ce n’est pas lui qui bénéficie du plus grand nombre de minutes à l’écran, c’est bien lui qui en ressort comme la star du film, notamment grâce à sa fameuse séquence d’évasion à moto qu’il exécute lui-même et qui, non prévue dans le scénario d’origine, avait été rajoutée à la demande du comédien casse-cou. Steve Mc Queen et sa moto est devenu la photo emblématique du film.

Il se montre brillant en jeune joueur de poker dans “Le kid de Cincinnati” et en métis indien recherchant les assassins de ses parents dans “Nevada Smith”.

Il obtient l’un de ses plus beaux rôles dans “La canonnière du Yang-Tsé”, où cette fois il ne joue pas un héros, mais un simple soldat. Une prestation sobre et juste qui lui vaut une nomination à l’Oscar.

L’année suivante, il triomphe encore aux côtés de Faye Dunaway dans “L’affaire Thomas Crown”, avant d’obtenir un plus gros succès encore en 1968 avec “Bullitt”, l’un des meilleurs films policiers de tous les temps. Après la moto de “La grande évasion”, c’est au tour d’une Ford Mustang d’entrer dans les anales. Une fois encore, l’acteur n’est pas doublé, et la poursuite dans les rues de San Francisco constitue la poursuite que beaucoup ont tenté d’égaler sans jamais y arriver. Une référence absolue grâce entre autre à la dextérité de Mc Queen au volant.

Le cinéma n’est pas la seule passion de l’acteur, c’est aussi un pilote confirmé, comme l’atteste sa participation en 1970, aux 12 heures de Sebring où en compagnie de l’ex pilote de Formule 1 Peter Revson, il décroche la deuxième place de l’épreuve derrière Mario Andretti, après avoir longtemps mené la course. Une performance encore plus impréssionnante quand on sait que Mc Queen y participa avec une jambe dans le plâtre, consécutif à un accident de moto peu avant. Il participera encore à d’autres courses dans sa vie. Il faut dire qu’il est un sportif accompli, ayant appris les arts-martiaux de Bruce Lee en personne, les deux hommes étant très liés. Mc Queen sera d’ailleurs l’un des porteurs du cercueil de la star asiatique.

En 1971, il réalise à moitié son rêve, en produisant et interprétant un film sur la plus grande course automobile, les 24h du Mans. Mais sa joie ne sera pas complète, car les organisateurs lui refusent de participer à la course, l’idée du comédien étant de filmer sa propre participation et d’inclure les véritables images dans le film. Le film se fera, mais “Le Mans” sera un gros échec.

Le sport et le cinéma ne constituent malheureusement pas les seuls vices de Mc Queen, celui-ci est aussi un gros consommateur de drogues, d’alcool et de cigarettes. Une consommation de drogue qui commence à le rendre colérique et paranoïaque, ce qui lui vaut plusieurs divorces et séparations, d’autant qu’il est aussi un grand coureur de jupons. Selon plusieurs sources, il semblerait que Steve Mc Queen était beaucoup plus “cool” sur l’écran que dans la vie.

En 1972, il intègre l’univers de Sam Peckinpah, tout d’abord pour “Junior Bonner”, où il campe un champion de rodéo, et où bien entendu il n’est une fois de plus pas doublé, mais surtout pour “Guet-apens”, un autre de ses grands rôles. Sur le plateau, il tombe amoureux de sa partenaire Ali Mc Graw, et un mariage suivra.

C’est en 1973, qu’il réalise sa plus grande prestation dans le rôle du bagnard “Papillon”, il se trouve au sommet de son art dans ce film. L’année suivante, il connaît un nouveau triomphe public avec “La tour infernale”. S’ensuit une éclipse de quatre années, et certaines rumeurs commencent à circuler sur son étât de santé. En 1978, on apprend ce que l’on pressentait, Steve Mc Queen ne va pas bien.

L’acteur souffre d’un cancer des poumons et c’est barbu et bouffi, quasiment méconnaissable qu’il apparaît dans “Un ennemi du peuple”, ensuite son visage marqué dans le western “Tom Horn” montre à quel point il est au plus mal.

En 1980 sort ce qui sera son dernier film , “Le chasseur”, où il reprend un rôle de chasseur de primes, hommage à peine déguisé à Josh Randall. Malgré la souffrance, il parvient encore à réaliser l’une ou l’autre cascade.

Contre l’avis de sa famille, il accepte une opération de la dernière chance, malgré un coeur très affaibli. L’opération dure trois heures et Mc Queen en ressort épuisé, mais visiblement en forme. Ce ne sera qu’une illusion, et Steve Mc Queen l’un des acteurs les plus populaires du moment décède d’un arrêt cardiaque le lendemain de l’opération à seulement 50 ans.

Malgré une carrière plutôt courte, Steve Mc Queen aura marqué l’histoire du cinéma, et beaucoup, plus de trente ans après sa mort, continuent de lui vouer un véritable culte

FILMOGRAPHIE

1956 Marqué par la haine (Robert WISE)

1958 Le Blob (Irvin YEAWORTH)

1958 Rackets à New-York (Robert STEVENS)

1959 Hold-up en 120 secondes (Charles GUGGENHEIM)

1959 La proie des vautours (John STURGES)

1960 Les sept mercenaires (John STURGES)

1961 Branle-bas au casino (Richard THORPE)

1962 L'enfer est pour les héros (Don SIEGEL)

1962 L'homme qui aimait la guerre (Philip LEACOCK)

1963 La grande évasion (John STURGES)

1963 Une certaine rencontre (Robert MULLIGAN)

1963 La dernière bagarre (Ralph NELSON)

1964 Le sillage de la violence (Robert MULLIGAN)

1965 Le Kid de Cincinnati (Norman JEWISON)

1966 Nevada Smith (Henry HATHAWAY)

1966 La canonnière du Yang-Tsé (Robert WISE)

1967 L'affaire Thomas Crown (Norman JEWISON)

1968 Bullitt (Peter YATES)

1969 Reivers (Mark RYDELL)

1971 Le Mans (Lee KATZIN)

1972 Junior Bonner (Sam PECKINPAH)

1972 Guet-apens (Sam PECKINPAH)

1973 Papillon (Franklin J. SCHAFFNER)

1974 La tour infernale (John GUILLERMIN)

1978 Un ennemi du peuple (George SCHAEFER)

1979 Tom Horn (William WIARD)

1980 Le chasseur (Buzz KULIK)

TELEVISION

1957 STUDIO ONE

1957 WEST POINT

1958 TRACKDOWN

1958 CLIMAX

1958 - 1961 AU NOM DE LA LOI

1959 ALFRED HITCHCOCK PRESENTE

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