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JEAN-PAUL BELMONDO

Publié le

JEAN-PAUL BELMONDO

Jean-Paul Belmondo dans "L'as des as" de Gérard OURY (1982)

Naissance : 09/04/1933 à Neuilly-sur-Seine (France)

Fils d'un père sculpteur reconnu, d'origine italienne, et d'une mère artiste-peintre, le petit Jean-Paul grandit dans l'amour de l'art. Très peu doué pour les études, il montre de grandes dispositions pour le sport, le football d'abord et ensuite la boxe qu'il pratiquera des années en amateur, avec un total de 9 combats pour 4 victoires et un nul. A 16 ans, il décide de devenir comédien de théatre et prend des cours avec Raymond Girard, qui l'aide à préparer le concours du conservatoire. Après deux essais infructueux, il y est admis en 1952. En 1953, il débute officiellement sur les planches pour "Médée" de Jean Anouilh, qui sera un échec. Si Jean-Paul est très apprécié par ses camarades de classe, parmi lesquels Jean-Pierre Marielle, Claude Brasseur, Bruno Cremer ou Pierre Vernier, il l'est beaucoup moins par ses professeurs, dont Pierre Dux, peu enclins à goûter à son caractère facétieux et indiscipliné. En 1956, après avoir été humilié par le jury, il sera porté en triomphe par ses camarades et en profitera pour adresser un bras d'honneur au jury, geste entré dans la postérité. Alors qu'il joue beaucoup au théatre, mais sans réellement percer, il débute au cinéma dans "Les copains du dimanche". Hélas, le film ne sortira en salle qu'en 1967. C'est en 1958, qu'il fait ses vrais débuts avec "Sois belle et tais-toi" où l'on retrouve au générique un autre débutant : Alain Delon. C'est en 1960, que Belmondo devient une vedette, grâce à trois films : "A double tour" de Claude Chabrol, "Classe tous risques" de Claude Sautet et surtout "A bout de souffle" de Jean-Luc Godard, qui fera de son acteur et de son réalisateur les nouveaux fleurons de la Nouvelle vague. Belmondo tourne sans relâche, il tourne en Italie avec des réalisateurs prestigieux comme Vittorio De Sica ou Mauro Bolognini aux côtés des plus belles actrices du pays : Sophia Loren, Gina Lollobrigida ou Claudia Cardinale. Mais revient en France, pour devenir un étonnant "Léon Morin, prêtre" pour Jean-Pierre Melville. Il partage l'affiche avec Jean Gabin dans "Un singe en hiver" et connaît un immense succès avec "Cartouche" . En 1964, il triomphe dans "L'homme de Rio", où il régale le public de cascades qu'il réalise lui-même, ce qui fera naître son mythe d'acteur-cascadeur. Il alterne films d'auteur, avec des metteurs en scène comme Louis Malle, François Truffaut ou Jean-Luc Godard, et films populaires, sous la direction de Henri Verneuil, Gérard Oury ou Philippe De Broca. En 1970, devant la caméra de Jacques Deray, il partage l'affiche avec Alain Delon dans "Borsalino", mettant côte-à-côte les deux plus grandes stars du moment. En 1971, il fonde sa maison de production : Cerito films. Après l'échec injuste de "Stavisky" en 1974, Belmondo se tourne exclusivement vers le cinéma populaire suite au triomphe public de "Peur sur la ville", au grand dam des critiques qui ne verront bientôt plus en lui qu'un cascadeur, se répétant sans cesse dans des films encensés par le public, mais méprisés par la presse spécialisée. Il devient le roi incontesté du box-office jusqu'en 1985, où le public commencera à se lasser, comme en témoigne les semi-échecs de "Joyeuses pâques" ou "Hold-Up". Lors du tournage de ce dernier, il est victime d'un grave accident lors d'une cascade, qui l'incitera à délaisser ce genre d'exercices périlleux. En 1987, il fait un retour triomphal au théatre (après presque 30 ans d'absence) dans "Kean" et en 1990, dans "Cyrano de Bergerac" qu'il jouera même au Japon. Entre-temps, il connaît un dernier gros succès au cinéma avec "Itinéraire d'un enfant gâté" de Claude Lelouch qui lui vaudra le César du meilleur acteur, prix qu'il refusera. La suite sera plus difficile, même si le théatre lui offre encore de jolis succès, le cinéma et son public le boude même lorsqu'il retrouve Alain Delon dans "Une chance sur deux". Le 08/08/2001, alors qu'il est en vacances en Corse, il est victime d'une attaque cérébrale qui le handicape toujours aujourd'hui. Il tente un come-back en 2009 dans "Un homme et son chien", mais tellement diminué que le public ne se déplace pas. Il est apparu récemment en assez bonne forme à l'occasion de ses 80 ans, fêté comme un héros à Cannes où il a reçu une palme d'honneur pour sa carrière et Claude Lelouch a annoncé que Belmondo sera à l'affiche de son prochain film.

En 1991, il revend Cerito films et achète le Théatre des Variétés

En avril 2007, il a reçu la Légion d'honneur

FILMOGRAPHIE

1957 Les copains du dimanche (Henri AISNER)

1957 A pied, à cheval et en voiture (Maurice DELBEZ)

1958 Sois belle et tais-toi (Marc ALLEGRET)

1958 Les tricheurs (Marcel CARNE)

1958 Un drôle de dimanche (Marc ALLEGRET)

1959 Mademoiselle Ange (Geza VON RADVANYI)

1959 Charlotte et son jules (Jean-Luc GODARD)

1959 A double tour (Claude CHABROL)

1960 A bout de souffle (Jean-Luc GODARD)

1960 Classe tous risques (Claude SAUTET)

1960 Moderato Cantabile (Peter BROOK)

1960 Les distractions (Alain DUPONT)

1960 La Ciocciara (Vittorio DE SICA)

1961 La Viaccia (Mauro BOLOGNINI)

1961 La novice (Alberto LATTUADA)

1961 Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre MELVILLE)

1961 Une femme est une femme (Jean-Luc GODARD)

1961 Un nommé La Rocca (Jean BECKER)

1962 Le doulos (Jean-Pierre MELVILLE)

1962 Cartouche (Philippe DE BROCA)

1962 Un singe en hiver (Henri VERNEUIL)

1963 La mer à boire (Renato CASTELLANI)

1963 Peau de banane (Marcel OPHULS)

1963 Dragées au poivre (Jacques BARATIER)

1963 L'aîné des Ferchaux (Jean-Pierre MELVILLE)

1963 Le jour le plus court (Sergio CORBUCCI)

1964 L'homme de Rio (Philippe DE BROCA)

1964 Cent mille dollars au soleil (Henri VERNEUIL)

1964 Echappement libre (Jean BECKER)

1964 La chasse à l'homme (Edouard MOLINARO)

1964 Week-end à Zuydcoote (Henri VERNEUIL)

1965 Par un beau matin d'été (Jacques DERAY)

1965 Pierrot le fou (Jean-Luc GODARD)

1965 Les tribulations d'un Chinois en Chine (Philippe DE BROCA)

1966 Tendre voyou (Jean BECKER)

1966 Paris brûle-t'il ? (René CLEMENT)

1967 Casino Royale (John HUSTON)

1967 Le voleur (Louis MALLE)

1968 Ho! (Robert ENRICO)

1968 Le cerveau (Gérard OURY)

1969 La sirène du Mississippi (François TRUFFAUT)

1969 Un homme qui me plaît (Claude LELOUCH)

1970 Borsalino (Jacques DERAY)

1971 Les mariés de l'An II (Jean-Paul RAPPENEAU)

1971 Le casse (Henri VERNEUIL)

1972 Docteur Popaul (Claude CHABROL)

1972 La scoumoune (José GIOVANNI)

1973 L'héritier (Philippe LABRO)

1973 Le magnifique (Philippe DE BROCA)

1974 Stavisky (Alain RESNAIS)

1975 Peur sur la ville (Henri VERNEUIL)

1975 L'incorrigible (Philippe DE BROCA)

1976 L'alpagueur (Philippe LABRO)

1976 Le corps de mon ennemi (Henri VERNEUIL)

1977 L'animal (Claude ZIDI)

1979 Flic ou voyou (Georges LAUTNER)

1980 Le guignolo (Georges LAUTNER)

1981 Le professionnel (Georges LAUTNER)

1982 L'as des as (Gérard OURY)

1983 Le marginal (Jacques DERAY)

1984 Les morfalous (Henri VERNEUIL)

1984 Joyeuses pâques (Georges LAUTNER)

1985 Hold-up (Alexandre ARCADY)

1987 Le solitaire (Jacques DERAY)

1988 Itinéraire d'un enfant gâté (Claude LELOUCH)

1992 L'inconnu dans la maison (Georges LAUTNER)

1995 Les misérables (Claude LELOUCH)

1996 Désiré (Bernard MURAT)

1997 Une chance sur deux (Patrice LECONTE)

1999 Peut-être (Cédric KLAPISCH)

2000 Les acteurs (Bertrand BLIER)

2000 Amazone (Philippe DE BROCA)

2009 Un homme et son chien (Francis HUSTER)

TELEVISION

1959 Les trois mousquetaires (Claude BARMA)

2001 L'aîné des Ferchaux (Bernard STORA)

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