ROY SCHEIDER

Publié le 18 Août 2013

Naissance : 10/11/1932 à Orange, New-Jersey (USA)

Décès : 10/02/2008 à Little Rock, Arkansas (USA)

Né d'un milieu modeste, d'un père protestant allemand et d'une mère catholique irlandaise, Roy Scheider montre de bonnes aptitudes pour le sport, principalement la boxe et le baseball, tandis qu'il suit ses études à la Columbia High School de Maplewood.

Il fait son service militaire, durant trois ans, dans l'aviation. A son retour de l'armée, il délaisse la boxe pour le théatre. Il débute modestement à la télévision en 1962, et au cinéma en 1964, dans un petit film d'horreur aujourd'hui oublié.

Ses vrais débuts se situe en 1968, dans "Star" de Robert Wise, dans un tout petit rôle. Sa première performance notable sera dans "Klute", dans un rôle très antipathique. Il accède au vedettariat la même année, grâce à "French Connection" où il forme un excellent duo de flics avec Gene Hackman. Il sera nominé à l'oscar du second rôle. Il tourne en France, sous la direction de Yves Boisset dans "L'attentât", évocation de l'affaire Ben Barka, au côté de Jean-Louis Trintignant qu'il retrouve l'année suivante dans "Un homme est mort" de Jacques Deray. Il est en tête d'affiche de "Police puissance 7" dans un rôle proche de celui qu'il avait interprété dans "French Connection".

En 1975, c'est l'explosion avec le phénoménal succès de Steven Spielberg "Les dents de la mer", un des plus grands classiques de tous les temps qui marquera à vie la carrière de Scheider qui, aux yeux du monde, restera à jamais le "chef Brody, tueur de requins blancs". Il tourne un second rôle dans "Marathon Man" et en 1977, se retrouve à l'affiche d'un film maudit : "Le convoi de la peur", remake du chef d'oeuvre de Henri-Georges Clouzot "Le salaire de la peur", où il reprend le rôle tenu dans l'original par Yves Montand. Mais tout se passe mal, le tournage est apocalyptique et ses relations avec le réalisateur William Friedkin le sont tout autant. Malgré d'évidentes qualités, le film est un échec retentissant, même si il a atteint depuis un statut d'oeuvre culte, et considéré aujourd'hui comme un grand film.

Alors qu'il devait tenir le rôle vedette de "Voyage au bout de l'enfer", il est contraint et forcé par contrat, de reprendre son rôle de Brody dans "Les dents de la mer 2", et doit abandonner le projet qui aurait peut-être changé le cours de sa carrière. Car si Roy Scheider demeure une vedette, force est de reconnaître qu'il n'a jamais atteint le statut auquel son talent aurait dû le conduire.

Il est époustouflant dans "Que la fête commence" de Bob Fosse, qui lui vaut une nouvelle nomination à l'oscar. Il connaît encore un gros succès dans "Tonnerre de feu", mais un gros échec avec l'inutile "2010", suite impossible de "2001, l'odyssée de l'espace". Le reste de sa carrière est moins intéressante, malgré des rôles secondaires dans "La maison Russie", "Le festin nu" et "Roméo Is Bleeding" où il incarne un mafiosi.

Sa carrière au cinéma semblant clairement décliner, il tente sa chance, comme beaucoup d'autres, à la télévision dans une série produite par Spielberg. Mais "SeaQuest" se révèle une série ennuyeuse qui ne connaîtra guère de succès.

Sa fin de carrière est difficile, même si les critiques le trouvent formidable dans "Back Home" en patriarche d'une réunion de famille tournant mal. Il apparaît fugacement dans "L'idéaliste" de Coppola et en 2004 dans "The Punisher" avant de tourner encore quelques films sans intérêts qui ne sortiront même pas au cinéma.

Sa dernière apparition date de 2006, dans un épisode de la série "New-York, section criminelle"

En 2007, il est le narrateur d'un documentaire consacré à son film le plus célèbre : "Les dents de la mer".

Il décède en 2008 d'un myélome à l'âge de 75 ans.

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

1968 Star (Robert WISE)

1970 Portrait d'une enfant déchue (Jerry SCHATZBERG)

1971 Klute (Alan J. PAKULA)

1971 French Connection (William FRIEDKIN)

1972 L'attentât (Yves BOISSET)

1972 Un homme est mort (Jacques DERAY)

1973 Police puissance 7 (Philip D'ANTONI)

1974 Les dents de la mer (Steven SPIELBERG)